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Accueil / Programme / Séances plénières / Séance des maires des villes d’hiver Séance des maires des villes d’hiver Mardi, 9 février, de 8 h 30 à 9 h 45, Salle 200 La séance des maires des villes d’hiver était une première dans les congrès hivernaux de l’AIPCR. Les organisateurs de cette 13e édition ont cru important de permettre aux municipalités d’échanger sur leurs problématiques en période hivernale. Cette séance a eu lieu sur le thème « La gouvernance économique et financière de la viabilité hivernale ». En ce qui a trait au dilemme récurrent de la qualité des services offerts à la population par rapport aux coûts engendrés, les maires ont exposé leurs politiques et stratégies administratives.
Madame et messieurs les maires, chers congressistes, il me fait plaisir d’animer cette séance. Tour à tour, nous aurons le plaisir de recevoir le maire de Québec, monsieur Régis Labeaume, la mairesse d’Andorre, madame Rosa Ferrer et le maire de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, monsieur Michael Applebaum. Mais d’abord, pour lancer cette séance de ce matin, accueillons la présidente de l’Association mondiale de la route, madame Anne-Marie Leclerc. C’est un honneur et un plaisir pour moi d’ouvrir cette séance des maires des villes qui doivent composer avec les conditions hivernales exigeantes pour les services municipaux. Les conditions d’enneigement de glace et de verglas sont souvent imprévisibles et de plus en plus extrêmes. Elles nécessitent donc, de la part des équipes d’entretien, autant de capacité d’adaptation que d’ingéniosité. Je veux d’abord saluer la volonté du maire de Québec, monsieur Régis Labeaume, à qui nous devons cette première séance des maires organisée dans le cadre d’un congrès de la viabilité hivernale. Monsieur le maire, je tiens à vous affirmer que l’Association mondiale de la route reconnait le rôle stratégique des villes et intègrera à ses travaux l’ensemble de vos préoccupations. Nous pouvons placer au premier rang de services municipaux la mobilité des personnes et des marchandises sur leur territoire. Assurer cette mobilité urbaine représente un enjeu de taille pour le maintien de l’activité économique et sociale des agglomérations. Elle est souvent tributaire d’un tissu urbain hérité d’une autre époque et des caractéristiques particulière des infrastructures de transports souvent difficilement réconciliables avec les nouvelles réalités. Les investissements requis tant pour le maintien des services de transport que pour leur adaptation, leur amélioration ou leur entretien sont majeurs. Les travaux de l’Association, auxquels participent plusieurs villes, portent principalement sur les aspects d’amélioration de la mobilité en milieux urbanisés. On y traite de l’intégration de différents modes, d’aménagement du territoire, de circulation douce et autant de thèmes qui sont la préoccupation de nos municipalités. L’amélioration de la mobilité en milieu urbain exige des planificateurs une compréhension plus fine des choix modaux des citoyens et des freins à l’intégration de modes plus doux, non motorisés. Ces travaux mettent en lumière l’esprit créatif des dirigeants dans l’élaboration et le déploiement de solutions et de modes de gestion originaux pour améliorer l’efficacité de cette mobilité. C’est cette vision et cette dynamique qui, il y a cent ans, ont poussé les gouvernements de tous les continents à s’unir au sein d’une association mondiale pour réfléchir ensemble, partager et trouver des solutions aux problèmes de l’heure. C’est à cette démarche de coopération dans un domaine crucial pour l’avenir des villes que nous vous invitons aujourd’hui. Vous allez débattre de la mobilité durable, une question vitale pour les villes. Des idées et des propositions novatrices vont impérativement se dégager de cette séance. Ces résultats contribueront certainement aux efforts de mise en œuvre d’une mobilité urbaine durable. La rencontre d’aujourd’hui confirme toute l’importance de composer avec l’hiver et de prendre en compte les défis que cette saison nous apporte. Messieurs les maires, Monsieur le ministre, bonne séance! Merci. Animateur : Télécharger la présentation : Alors de nouveau vous me permettrez de vous souhaiter la bienvenue à Québec, une ville d’hiver par excellence, ville aussi du patrimoine mondial, une ville qui met en valeur son histoire mais qui est résolument tournée vers l’avenir. À Québec, comme je vous le disais hier, nous aimons tellement l’hiver que, depuis 56 ans, nous lui consacrons à chaque année ce qui est devenu la plus grande fête au monde en l’honneur de l’hiver, c’est-à-dire le Carnaval d’hiver. Nous sommes la ville qui célèbre l’hiver de la plus grande façon au monde et on en est bien fier! On ne manque jamais de neige ici, en passant! J’aimerais également vous souhaiter la bienvenue à la toute première séance des maires du Congrès de la viabilité hivernale. Au cours de la prochaine heure, j’aurai le plaisir de me joindre à madame Ferrer et à monsieur Applebaum, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, pour vous parler de la question de la mobilité urbaine dans des conditions hivernales. L’objet de la séance est de permettre aux représentants municipaux de partager avec vous certains aspects de leurs expériences. J’espère que vous apprécierez ces observations, formulées par les représentants élus chargés d’assurer la sécurité et l’efficacité des déplacements de leurs résidants tout l’hiver, et ce, en respectant un budget strict. Québec, c’est une ville où l’hiver perdure de la mi-novembre à la mi-avril et souvent plus, mais très rarement moins. Un hiver à Québec, c’est en moyenne plusieurs mois par année. Un hiver à Québec c’est :
Et comme si notre hiver « moyen » ne suffisait pas, Dame nature s’est surpassée durant l’hiver 2007-2008 sans doute pour faire honneur au 400e anniversaire de la Ville. En effet, durant ce long hiver, nous avons pulvérisé notre record de précipitation avec des chutes de neige qui ont totalisé 558 centimètres. Alors imaginez, quand je veux impressionner des visiteurs ici à Québec, je leur dit que, durant cet hiver-là, nous avons reçu 558 centimètres de précipitation de neige et je leur demande d’imaginer 558 centimètres de neige également sur toute la ville. Certains ont raccourci leur séjour! Je vous invite à visiter le kiosque de la Ville de Québec pour avoir une petite idée de ce que représente une telle quantité de neige. On l’a bien illustré au kiosque de la Ville. Alors probablement comme les autres citoyens des villes d’hiver, les gens de Québec entretiennent une relation amour-haine avec l’hiver. Mais au-delà de ces émotions ambiguës, il y a surtout la nécessité de bien vivre avec l’hiver et c’est ce à quoi les Québécois s’emploient depuis quelques centaines d’années, c’est-à-dire maintenant depuis 401 années. Pour bien vivre avec l’hiver et l’apprécier un tant soit peu, il faut réduire au minimum ses impacts sur les déplacements. En effet, si les déplacements sont impossibles, comme actuellement à Washington par exemple, ou ralentis, c’est toutes les activités économiques, sociales, sportives ou culturelles qui s’en ressentent. C’est pourquoi nous sommes si fiers à Québec de la rapidité avec laquelle nous dégageons les 2550 kilomètres de notre réseau routier. Quelques heures après une importante chute de neige, les principales voies de circulation de Québec sont complètement dégagées. Au cours des 20 dernières années, jamais, jamais l’hiver n’a paralysé la Ville de Québec! Mais déneiger une ville comme Québec n’est pas une mince affaire. On parle ici du déneigement de plus de 24,3 millions de mètres carrés, soit l’équivalent pour les Européens de plus de 3000 terrains de soccer. L’entretien des 2550 kilomètres du réseau routier est divisé en 144 zones de déneigement, dont 97 sont déneigées par les employés de la Ville de Québec et 47, par des entrepreneurs privés. Chaque hiver, le transport vers des dépôts à neige, de 4 millions de mètres cubes de neige, requiert environ 530 camions lourds pour chaque opération. Ces 2550 kilomètres de rues et les 1078 kilomètres de trottoirs sont déneigés à l’aide de 611 véhicules spécialisés de toutes sortes comme des souffleuses, des niveleuses, des camions épandeurs ou des chenillettes. Toutes ces machines sont conduites et entretenues par des centaines de personnes. En fait, chaque opération de déneigement implique 673 employés municipaux et 461 employés d’entreprises privées. Un budget annuel d’environ 60 millions de dollars est prévu pour le déneigement et l’entretien de notre réseau routier, et permettez-moi de saluer au passage l’incroyable efficacité évidemment des employés de notre ville qui réussissent presque à chaque tempête à nous faire oublier les inconvénients de l’hiver. Vous me permettrez d’ajouter que je les en remercie chaleureusement. Et pour s’assurer de la qualité de notre offre de service en matière de déneigement et respecter l’engagement que nous avons pris envers les citoyens dans notre Déclaration de services, la Ville de Québec a adopté une politique spécifique, dont le principal objectif était d’harmoniser le service de déneigement sur l’ensemble du territoire. Je veux que vous compreniez que dans notre Déclaration de services, la Ville s’engage précisément en termes d’heures et de journées à faire le déblaiement sous toutes ces facettes, et nous nous obligeons nous-mêmes à respecter nos engagements vis-à-vis la population. Donc, si nous ne la respectons pas, nous nous sentons redevables et, à la limite, coupable envers nos commettants. La rapidité avec laquelle le réseau routier de la Ville est dégagé est au cœur de la politique. Des cibles très précises ont été fixées à cet égard. Dès le début d’une précipitation, le déblaiement des chaussées prioritaires est entrepris et se poursuit sans relâche jusqu’à la fin de la tempête. La politique précise également les délais auxquels les équipes de déneigement doivent se conformer. Ainsi, la fin du déblaiement de plusieurs chaussées et trottoirs devra être complétée au maximum quatre heures après la fin d’une chute de neige si elle a été de 5 à 15 centimètres. Ce délai augmente à 8 heures dans le cas d’une chute de neige de 22 centimètres et plus. En ce qui concerne l’enlèvement de la neige en tant que tel, le délai est d’un maximum de 24 heures après la fin de la chute de neige si elle a été de 5 à 15 centimètres pour le réseau prioritaire. Ce délai augmente à 4 jours dans le cas d’une chute de neige de 30 centimètres ou plus. Évidemment, pour des raisons de sécurité et pour faciliter le déplacement des citoyens, le déblaiement de certaines chaussées est priorisé, comme les boulevards, les rues principales, les circuits d’autobus, les zones scolaires et les rues à forte pente. Des secteurs particuliers sont aussi priorisés comme ceux vers lesquels convergent les citoyens pour se rendre au travail le matin ou ceux où sont concentrés un grand nombre de déplacements à pied. Et je dois ajouter que, très récemment, nous avons demandé aux officiers de la Ville qui ont en charge les opérations de déneigement d’identifier sur tout le territoire de la Ville les secteurs où habitent une forte concentration de personnes âgées ou d’aînés pour faire en sorte que ces secteurs particuliers deviennent prioritaires dans les opérations de déneigement. Et je vous rappelle que Québec est la deuxième ville la plus âgée au Canada après Victoria. Alors c’est un service supplémentaire pour faire en sorte que nos aînés puissent circuler de façon plus sécuritaire. C’est pour toutes ces raisons que nous nous sommes donné comme objectif de prioriser des secteurs de la ville où habitent les aînés de Québec. À Québec, Une opération de déneigement est exécutée en deux phases : la phase de déblaiement des rues se met en branle dès le début d’une précipitation et ensuite la phase de dégagement. Pour accomplir cette dernière avec un maximum d’efficacité, nous devons interdire le stationnement dans les rues, ce qui n’est pas une mince affaire. Généralement, l’interdiction de stationner un véhicule dans les rues est en vigueur durant une période qui débute, selon les secteurs, entre 21 heures et minuit et se termine le matin, entre 6 et 7 heures. Pour informer les citoyens qu’une opération de déneigement est prévue au cours des prochaines heures, la Ville a mis en place plusieurs moyens. Dans les quartiers centraux, un système télécommandé de feux clignotants orange est activé au moins quatre heures avant le début d’une opération. Une ligne téléphonique permet aux citoyens de s’informer si une opération de déneigement est prévue au cours des prochaines heures dans leur quartier. La Ville de Québec a également mis en place un portail Internet permettant aux citoyens de s’abonner à un service de messagerie qui les informe dès qu’une opération est planifiée. La combinaison de ces moyens permet à la grande majorité des citoyens d’éviter un constat d’infraction ou le remorquage de leur véhicule. Dans les quartiers à forte densité, la Ville met à la disposition des citoyens des centaines d’espaces de stationnement temporaires pour leur permettre de garer leur véhicule durant les opérations de déneigement. Si la Ville et ses employés mettent tout en œuvre pour réduire les effets négatifs de l’hiver sur les déplacements des citoyens de la Ville de Québec, ces derniers ont aussi un rôle à jouer dans l’application de la politique de déneigement. Par exemple, ils doivent s’assurer de respecter les interdictions de stationnement durant les opérations de déneigement. En effet, chaque remorquage retarde de plusieurs minutes le déroulement d’une opération et enchaîne des coûts supplémentaires évidents pour la Ville. Notre politique de déneigement est dynamique et sans cesse en évolution. Ainsi, nous travaillons actuellement à réorganiser l’ensemble de nos activités de déneigement. Déjà, plusieurs mesures d’amélioration du service ont été mises en place. Parmi celles-ci, permettez-moi de souligner entre autres que nous :
Toutes ces mesures visent la promotion d’une culture et de mécanismes qui permettent l’innovation et l’amélioration continue de nos opérations de déneigement, ainsi que la mobilisation de toutes les personnes impliquées dans le déneigement. Elles visent aussi à obtenir la pleine collaboration des citoyens à la réalisation de cette activité fondamentale à la vie organisée dans une ville d’hiver. Et que l’on me comprenne bien. Il y a encore beaucoup, beaucoup beaucoup de place à l’amélioration. L’organisation du travail et des parcours de déneigement, la formation des employés, la cueillette et l’analyse des informations de gestion, le suivi de nos véhicules en temps réel, la bonification de notre règlementation en matière de stationnement sont autant d’aspects sur lesquels nous travaillons pour s’assurer que chaque dollar dépensé pour le déneigement le soit de la manière la plus efficace. Cette démarche d’amélioration continue des opérations de déneigement s’insère dans une réflexion plus globale sur la mobilité durable dans notre ville. Un groupe de travail, présidé par monsieur Hinse a été formé sur cette question, et les citoyens seront appelés à se prononcer sur un projet de plan de mobilité durable au cours de l’année 2010. Et je souhaite que ce plan nous permettra notamment de prévenir la congestion routière, de réduire la pollution, de mieux adapter nos infrastructures routières et piétonnières aux nouveaux besoins de la population, de favoriser le transport en commun, la marche et le vélo. Ainsi, ce plan fera une large place aux enjeux environnementaux pour qu’ils influencent nos choix en matière de déplacement et de développement. Les contraintes environnementales rendent cette perspective de développement incontournable, tout comme les contraintes budgétaires auxquelles toutes les administrations publiques doivent faire face. Chaque fois qu’il tombe 5,5 centimètres de neige sur Québec, c’est 1 million de dollar, en moyenne, qui s’envole du budget de la Ville! Alors moi, personnellement, je suis le maire de la ville et quand je me lève et qu’il y a au minimum entre 5 et 6 centimètres de neige, je me dis que nous venons de perdre 1 million de dollars et je me souhaite bonne journée! Ainsi, bon an, mal an, le déneigement coûte autour de 60 millions de dollars aux contribuables de Québec. Ce montant est exclusivement consacré aux opérations de déblaiement et d’enlèvement de la neige. Voilà ce qu’il nous en coûte pour déplacer environ 4 millions de mètres cubes de neige et d’épandre plus de 70 000 tonnes de fondants ou d’abrasifs. Ces 60 millions représentent 5,3 % du budget de fonctionnement de la Ville, qui s’élève à 1,1 milliard de dollars. Et nous considérons que c’est énorme pour une organisation de la taille de Québec. Soixante millions. Ce montant n’inclut évidemment pas tous les impacts de l’hiver sur l’état des chaussées, des trottoirs et des autres équipements municipaux, l’achat et l’entretien de véhicules qui ne sont utiles que durant l’hiver, le chauffage de nos immeubles, l’habillement de nos employés, l’entretien des équipements de loisirs, etc. Tous ces coûts font facilement monter la facture bien au-delà de la centaine de millions de dollars par année. L’importance de ce poste budgétaire et le contrôle de sa croissance rendent encore plus pertinente et essentielle l’amélioration continue des activités liées au déneigement de la Ville. La séance des maires et les autres activités qui se dérouleront pendant le Congrès sont, à mon avis, d’excellentes occasions de partager nos expériences et notre expertise dans la gestion de villes qui doivent composer avec des conditions hivernales. Par conséquent, j’espère que cette formule sera réitérée et améliorée à l’occasion du prochain Congrès de la viabilité hivernale, qui aura lieu à Andorre‑la‑Vieille, en 2014. L’Association mondiale de la route pourrait également servir d’intermédiaire pour faciliter les discussions entre les villes hivernales et favoriser le recours aux pratiques exemplaires, quelle que soit leur origine. En terminant, je vous souhaite un bon congrès, toujours un bon séjour à Québec, une ville qui assume fièrement et entièrement sa condition de ville hivernale, et je vous remercie. Animateur : Bonjour à tout le monde, monsieur le ministre, monsieur le maire, je suis là pour vous présenter Andorre la Vieille, la capitale de la Principauté d’Andorre, qui est la prochaine ville organisatrice du Congrès international de la viabilité hivernale. Alors comme je vous l’ai dit, Andorre la Vieille est la capitale de la Principauté d’Andorre, et il me paraît indispensable de vous faire un petit aperçu sur ce qu’est la Principauté d’Andorre. Nous sommes un petit pays, rien à voir avec le Québec ni le Canada, de 468 km² situé entre l’Espagne et la France, au cœur des Pyrénées. Un État des Pyrénées, ce massif montagneux d’Europe, qui n’est pas une barrière mais un lieu de rencontre. La population de l’Andorre est de plus de 85 000 habitants, et la densité est de 182 habitants au km², bien que la majorité de la population se concentre dans les vallées. Jusqu’en 1993, nos institutions et l’organisation politique du pays étaient de type féodal. Depuis, nous sommes devenus un État de droit, démocratique et social. Notre régime politique est la Coprincipauté parlementaire. Nos coprinces – Chef d’État – sont l’évêque d’Urgel et le président de la République française. La langue officielle est le catalan. L’Andorre est constituée de 7 paroisses – démarcation territoriale – dont celle d’Andorre la Vieille qui en est la capitale. Notre ville est située dans la plaine de la vallée centrale, à la confluence des deux rivières les plus importantes du pays qui parcourent la vallée du nord et la vallée de l’est, et où elles se constituent en « el gran Valira ». En plein massif des Pyrénées orientales, son altitude est de 1027 mètres et elle est entourée de montagnes d’une hauteur de plus de 2500 mètres. À noter qu’Andorre la Vieille est une des villes de la principauté la plus basse. L’Andorre compte 65 sommets de plus de 2500 mètres d’altitude, et le plus haut c’est El Pla de l’Estany qui ne dépasse pas les 3000 mètres. Nous en sommes à 2951 mètres. La population d’Andorre la Vieille est actuellement de presque 25 000 habitants, qui se répartissent entre la capitale, les autres villages et l’administration correspondant au Comù, qui est le gouvernement administratif de notre territoire et qui représente le tiers de la population de toute la principauté. Les secteurs économiques les plus importants sont le commerce, la construction, l’hôtellerie et la restauration, ainsi que le secteur financier. La Principauté d’Andorre reçoit annuellement plus d’onze millions de visiteurs, attirés par le commerce et les sports de neige et de montagne, ce qui représente pour notre capitale un trafic moyen de 100 000 véhicules par jour. Il y actuellement à Andorre la Vieille 50 établissements hôteliers, avec un total de 2600 places, et 150 restaurants. Il y a d’autres paroisses, et, en tout, le nombre est beaucoup plus élevé. La capitale a construit tout récemment un centre des congrès, au beau milieu de la ville, d’une superficie totale de 4700 m² approximativement, qui dispose de 6 salles multifonctionnelles et d’un auditorium totalement équipé d’une capacité de presque 1000 places. La ville d’Andorre la Vieille est un véritable et authentique centre commercial à ciel ouvert, presque le plus grand d’Europe. Un lieu de rencontre et de shopping où sont exposés et mis à la vente divers produits en provenance de tous les coins de la planète. D’un point de vue historique et culturel, nous possédons des églises romanes, vous en avez vu dans les images quelques-unes du XIIe Siècle, et, au cœur du centre ville, le vieux cartier où se situe « la casa de la Vall » (la maison de la vallée) repose l’édifice du parlement, une bâtisse seigneuriale du XVe siècle. Andorre la Vieille a une vie culturelle très active : nous avons un Institut d’études musicales, une école de théâtre et une école d’art. Nous organisons la Saison de Musique et de Danse, avec des représentations de très haut niveau, et le Festival International de femmes – clowns, qui est biannuel. En ce qui concerne le sujet qui nous occupe aujourd’hui, la Mairie (el Comù) d’Andorre la Vieille doit assurer l’entretien et le contrôle de 40 kilomètres de routes et de rues dans la ville, pour un total de 55 kilomètres. La différence correspond aux voies routières nationales qui dépendent de l’administration centrale. Il existe une collaboration très étroite entre le gouvernement, les paroisses et les mairies (Comuns). Du point de vue climatologique, notre pays peut être considéré comme de climat méditerranéen continental, bien que certains facteurs géographiques comme le relief et le gradient d’altitude fassent qu’il y a un climat de montagne avec d’importantes précipitations et des températures très basses en période hivernale, une amplitude thermique importante et de forts vents en fond de vallée entre les mois de décembre et avril. Et à peu près comme le Québec, on en parlait avec monsieur le maire tout à l’heure, nous avons une période de neige qui nous fait vivre à peu près la même situation et on a des étés très agréables. Le climat d’Andorre la Vieille est donc un climat de montagne, méditerranéen et tempéré. Notre capitale n’a pas de pistes de ski, bien que la Principauté d’Andorre possède la concentration la plus nombreuse de stations de ski des Pyrénées (plus de 315 km de pistes). C’est pour cela que notre ville a le soutien de toutes les autres Mairies (Comuns) de la Principauté pour l’organisation du XIVe Congrès de la viabilité hivernale, qui doit se tenir en Andorre, en 2014. Étant donné que plus de la moitié de la Principauté se situe au-dessus des 2000 mètres d’altitude, c’est entre les mois de décembre et avril que nous avons les plus importantes précipitations de neige. Et c’est en cette période qu’Andorre la Vieille reçoit aussi des chutes de neige, bien que de façon moins fréquente. En 2006, par exemple, la commune d’Andorre la Vieille a établi un plan stratégique de neige, on l’appelle PLAANDNEU, afin d’être efficaces et opérationnels pour retirer la neige des rues et des trottoirs des villes Andorra la Vella, Santa Coloma, la Margineda. On a l’habitude de bien enlever la neige et, normalement en 2 jours, même 24 heures, tout est pratiquement dégagé, en collaboration évidemment avec le gouvernement. À titre d’exemple, au mois de février de l’année dernière, en 3 heures, nous avons reçu 60 cm de neige. Au bout de 24 heures, le centre-ville était complètement propre, les trottoirs, les places, etc. Ce plan de neige prévoit la disponibilité du personnel de la mairie, il faut dire que c’est tout le personnel qui s’occupe aussi du nettoyage des rues qui est disponible pour ce plan. Il y a 24 personnes qui sont attitrées en permanence, en fonction des prévisions météorologiques. Mais ce nombre de personnes se double, on peut compter 50 ou 60 personnes à un moment donné pour nettoyer toutes les rues. Nous avons aussi des machines, des unimogs, des quads, des camions afin de pouvoir passer dans les petits quartiers, dans les petites rues, dans les vieux quartiers et dans tout le réseau d’Andorre. Nous utilisons aussi du sel et du sel écologique, comme vous. Nous avons un dépôt d’une capacité de 90 000 kg de sel et de 22 000 kg de sel écologique. Nous utilisons à peu près pour une saison 300 000 kg. Je suis à votre disposition s’il y a d’autres questions. Je sais qu’après, il y aura l’intervention du ministère de l’aménagement du territoire qui va complémenter mon intervention. Et simplement, il me reste qu’à vous convier à visiter la Principauté d’Andorre, à visiter notre stand ici au congrès et à vous recevoir. Je serais très très heureuse de vous recevoir à Andorre la Vieille en 2014 et Andorre la Vieille est la capitale des Pyrénées. Je vous remercie. Animateur : Télécharger la présentation : En tant qu’élu responsable du volet du déneigement de la Ville de Montréal, je suis très fier d’avoir la chance de venir vous parler des défis de l’hiver et des enjeux que présentent les nombreuses variations des conditions climatiques sur la vie urbaine. Mais d’abord, permettez-moi de vous tracer un bref portrait de Montréal. Située au 16e rang des régions les plus peuplées en Amérique du Nord, Montréal c’est 1,6 million d’habitants, répartis sur un territoire de 365 km2. Montréal, c’est aussi 1,3 million de véhicules qui circulent et 500 000 personnes qui viennent au centre-ville à tous les jours. Seule métropole francophone en Amérique du nord, Montréal est une ville de culture, un secteur d’activités qui génère à lui seul près de 8 milliards de dollars de retombées directes. Montréal est une métropole moderne, dynamique, une ville qui bouge, le jour et la nuit, en été comme en hiver. Grâce à son réseau d’institutions reconnues, où l’on retrouve 11 établissements universitaires, dont 4 grandes universités à vocation générale, 12 collèges et 20 centres hospitaliers. Montréal profite d’un climat intellectuel des plus stimulants et vibre d’une énergie créative toute particulière. Ce foisonnement de créativité, d’audace et de talents a permis à Montréal d’être reconnue « Ville UNESCO de design » en 2006. Et le rayonnement international de Montréal ne s’arrête pas là. Quelque 95 pays sont représentés par l’intermédiaire de 70 organisations internationales et 85 organisations consulaires. Et ce, sans compter les 7 millions de touristes par année qui découvrent ou revisitent Montréal pour ses attraits ou tout simplement pour profiter de la joie de vivre des Montréalais. Montréal, c’est aussi une ville verte qui a fait le choix du développement durable en accordant la priorité aux transports actifs et collectifs. Avec 4 lignes et 71 km de tunnels, le réseau métropolitain de Montréal assure la desserte directe des principaux pôles économiques de la région métropolitaine, des établissements culturels et des centres commerciaux. Ce mode de transport non polluant ne produit pratiquement pas de gaz à effet de serre. La Société de transport de Montréal assure plus de 350 millions de déplacements par année, et ce, même aux personnes à mobilité réduite. L’accessibilité universelle est un enjeu important. Nous attachons une importance toute particulière à la question. Par exemple, certaines stations de métro sont déjà équipées d’ascenseurs, et, sur plusieurs lignes d’autobus, on retrouve des véhicules aménagés pour faciliter les déplacements des personnes en fauteuils roulants. Les adeptes du vélo sont de plus en plus nombreux à Montréal à tel point que, parmi les 500 km de voies cyclables réservées sur l’île de Montréal, on retrouve un réseau blanc de 30 km de voies cyclables entretenues et déneigées tout au long de l’hiver. Fournir une qualité de service exemplaire aux citoyens qui ont choisi de s’établir, de vivre et de travailler à Montréal est un engagement qui se renouvelle au quotidien. C’est sans contredit la véritable valeur ajoutée de notre ville. À chaque année, à partir du 15 novembre et jusqu’au 31 mars, nos équipes responsables des opérations de déneigement sont à pied d’œuvre. Car, quelles que soient les conditions climatiques, la vie urbaine ne s’arrête pas. Il tombe sur Montréal en moyenne 225 cm de neige durant l’hiver. On compte généralement 8 précipitations de 10 cm et plus par année, lors d’un hiver normal. Cependant, dans un contexte de changements climatiques, les hivers se suivent mais ne se ressemblent pas… Ainsi, l’hiver 2007-2008 a été riche en expériences! Il est tombé 500 cm de neige. Le dernier record avait été établi 10 ans auparavant. Mener à bien une opération de déneigement à Montréal est très complexe. Il faut tenir compte des conditions météorologiques, de l’importance des précipitations, de la circulation, de l’heure de pointe, des obstacles sur la route, de la distance à parcourir pour les camions qui transportent la neige, des règles environnementales à respecter, des sites d’élimination de la neige à entretenir et de nombreux autres facteurs. Le déneigement à Montréal, c’est une moyenne de 5 à 6 opérations de chargement par hiver et 13 millions de m3 de neige ramassés par quelque 375 camions et éliminés annuellement. Pour l’année budgétaire en cours, 145 M $ sont affectés au déneigement. À Montréal, le réseau à déneiger comporte 4 100 km de rues et 6 550 km de trottoirs, équivalent à la distance aller-retour Montréal – Vancouver. Montréal compte 122 secteurs de déneigement. Une telle organisation a été pensée et conçue afin d’assurer d’abord et avant tout la sécurité des piétons, l’accessibilité aux transports en commun, aux centres hospitaliers, aux écoles et aux institutions, tout en accordant une attention accrue envers la préservation de notre fleuve. Comme je vous en faisais part tout à l’heure, l’hiver historique 2007-2008 a amené l’administration municipale à revoir ses méthodes de travail. Ainsi trois niveaux d’interventions ont été définis :
Ainsi, lors des tempêtes de 30 cm et moins, les 10 voies réservées aux autobus sont déblayées avant même la mise en service. Nos équipes procèdent en priorité au déblaiement des trottoirs et aux abords des abribus. Lors des tempêtes de 30 cm et plus, 6 routes de neige prioritaires permettent une circulation optimale des véhicules d’urgence et des camions de chargement de neige. Il est alors interdit de stationner sur ces routes. Par ailleurs, 22 zones de déblaiement prioritaires assurent la rapidité du transport en commun. Montréal est une ville à forte densité urbaine bâtie. À Montréal, la diversité et la densité du bâti est un enjeu de taille. La plupart des résidants n’ont pas d’espace de stationnement privé ou dédié. Plusieurs de nos rues des quartiers résidentiels sont étroites et laissent peu de marge de manœuvre aux opérateurs de véhicules lourds, qui doivent composer avec les services de collecte des ordures, des matières recyclables et des objets volumineux. Cette réalité complique les opérations de déneigement. Lors du chargement de la neige, plus de 6 200 espaces de stationnement de nuit sont offerts gratuitement. Ayant moins de véhicules stationnés sur rue, nos opérateurs peuvent donc augmenter le rythme. Dans tous les cas, quel que soit le niveau de précipitations, les opérations de déneigement se déroulent en quatre étapes :
En tout temps, tout est mis en œuvre afin d’assurer la sécurité des piétons. On utilise en général un mélange composé de 10 % de sel et de 90 % de pierre concassée. Fait à noter, on expérimente de nouveaux mélanges d’abrasifs afin de trouver le juste équilibre entre l’efficacité du produit, son prix et sa valeur environnementale. Le chargement de la neige met à contribution 3 000 employés et 2 200 appareils, jour et nuit. Une signalisation appropriée indique aux automobilistes les périodes d’interdiction de stationner. Ce portrait démontre avec éloquence la complexité des opérations de déneigement sur un territoire à forte densité urbaine comme Montréal. Il révèle également les nombreux enjeux du déneigement pour l’administration municipale. Outre la sécurité des citoyens et la fluidité des transports, l’élimination de la neige est certainement l’un des enjeux les plus importants, à cause de ses incidences directes sur la qualité de l’environnement. Autrefois, la neige était tout simplement déversée dans le fleuve. Aujourd’hui, les sites d’élimination de la neige et les chutes à l’égout sont des moyens plus respectueux de l’environnement qui nous permettent de disposer de la neige. La Ville de Montréal extrait le maximum des contaminants qui se retrouvent dans la neige en traitant l’eau de fonte à son usine d’épuration et en nettoyant les terrains, une fois la neige fondue. Je tiens à vous mentionner ici que Montréal est doté à 66 % d’un réseau combiné de collection d’eau usée. C'est-à-dire qu’il collecte à la fois l’eau de pluie et l’eau usée. L’eau de fonte provenant des sites d’élimination et des chutes à égout est acheminée à l’usine d’épuration des eaux usées, entraînant dans son sillon de l’huile, des graisses, des détritus et environ 8 000 tonnes métriques de sable et de gravier qui sont retirés annuellement. L’eau est alors traitée avant d’être rejetée dans les cours d’eau. La Ville de Montréal n’hésite pas à investir dans l’amélioration de ses sites de dépôt à neige. Réduire les impacts environnementaux reliés à l’élimination de la neige usée est une priorité pour notre administration. Une autre préoccupation majeure : la localisation des sites d’élimination de la neige. Ils doivent être situés à des endroits stratégiques, de manière à réduire les distances de transport de la neige afin de diminuer l’émission des gaz à effet de serre (GES) et de minimiser les problèmes de circulation. Par ailleurs, la Ville de Montréal redouble d’efforts pour évaluer les nouvelles sources d’énergie dans le but de faire fondre la neige. La sensibilisation des citoyens et la circulation de l’information est un autre enjeu très important. La vaste couverture médiatique accordée à l’hiver est l’occasion d’établir un contact privilégié avec nos citoyens et de faire appel à leur esprit civique. La neige et l’hiver font partie depuis toujours de la vie des Montréalaises et des Montréalais. Montréal brille par son dynamisme et sa vivacité, même en hiver et convie les gens à s’amuser dehors par exemple :
Avec ses 17 grands parcs, dont le magnifique parc du Mont-Royal, situé en plein cœur de la ville, les Montréalais sont sûrs de trouver à proximité l’un des grands parcs de l’île. Une multitude de parcs de quartiers attendent aussi les amateurs de plein air hivernal. Que ce soit en raquettes, en ski de fond ou à pied, les sentiers enneigés des parcs de Montréal fournissent des moments inoubliables pour observer les beautés de l’hiver et profiter d’un contact privilégié avec la nature. Sur le canal Lachine, tout juste à proximité du centre-ville, il n’est pas rare de croiser, un passant muni de son portable, de son lecteur numérique… et de ses raquettes! Même les plus frileux peuvent vivre à Montréal, sans sortir dehors l’hiver grâce au plus grand réseau piétonnier souterrain au monde! Le Montréal souterrain est une véritable ville intérieure où plus de 500 000 personnes circulent chaque jour. On y retrouve 32 km de couloirs et carrefours, jalonnés de plus d’un millier de boutiques, de restaurants et de services en tout genre. Ce circuit sert de liaison à plus de 10 stations de métro, 60 édifices, 40 salles de spectacles, des théâtres et des cinémas, sans compter les hôtels, les attraits touristiques et les musées. Quelque 1 615 logements sont accessibles par le réseau sans sortir dehors. Oui, les Montréalais ont apprivoisé l’hiver… Car, au fil des ans, ils ont su s’adapter et composer avec les nombreux changements qui caractérisent le développement d’un milieu urbain de la taille de notre métropole. Et ils font toujours preuve d’une capacité d’adaptation exemplaire. En tant qu’administration municipale, c’est notre responsabilité de donner à nos citoyens tous les services et les facilités dont ils ont besoin, autant pour affronter les caprices et la rudesse de l’hiver que pour profiter des plaisirs qu’il procure. Bon séjour à vous tous… et profitez bien de notre hiver ! Animateur : Le moment est venu de clore notre séance des maires. Vous me permettrez certainement de remercier sincèrement et chaleureusement madame et messieurs les maires pour leur présentation instructive. Nous avons constaté jusqu’à quel point le déneigement en milieu urbain impose des défis nombreux et fait appel à des technologies très sophistiquées et très avancées. Il s’agit pour l’Association d’une première, la séance des maires, et je suis convaincu que l’intérêt que vous manifestez par votre présence ce matin, sera de nature à convaincre la direction de l’Association de poursuivre cette activité. Alors, c’est donc un rendez-vous en 2014 à Andorre laVieille. Mesdames et messieurs, bonne fin de congrès, merci beaucoup pour votre présence ce matin. |
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